La gouvernance d’une société désigne les différents moyens, stratégies, règles et mécanismes mis en place au sein de l’organisation pour permettre son bon fonctionnement. Il existe plusieurs types de gouvernance et chacun d’eux permet de caractériser l’entreprise qui s’en sert. Voici comment analyser et catégoriser les entreprises selon leur mode de gouvernance.
Plan de l'article
C’est un mode de gouvernance qui induit que les actionnaires de la société sont placés en priorité dans le mécanisme de gouvernance. Ainsi, leurs intérêts priment non seulement sur les autres aspects de l’entreprise, mais également sur les intérêts des autres parties prenantes. Une entreprise qui fonctionne selon la gouvernance actionnariale possède plusieurs principes et son fonctionnement engendre des effets positifs comme négatifs.
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Les entreprises qui s’organisent autour de ce modèle accordent une souveraineté aux intérêts des actionnaires. En effet, puisque ces derniers sont ceux qui apportent les fonds permettant à l’entreprise de fonctionner, ils exercent un contrôle sur la gestion de l’entreprise. Du point de vue juridique, cet acte est justifié, car les actionnaires possèdent un droit de propriété et supportent les risques financiers liés à la mauvaise gestion de l’entreprise. L’établissement leur accorde donc une souveraineté totale afin qu’ils soient responsables des résultats de la structure.
Pour une meilleure efficacité, les actionnaires confient l’entreprise à des agents, c’est le principe de ce modèle de gouvernance. Ces agents, dont fait partie la personne en charge de la direction, servent les intérêts des actionnaires. Ils assurent l’organisation et la gestion efficace de la société afin de permettre aux actionnaires de faire des profits. Dans ce mode de gouvernance, les membres de l’entreprise sont engagés pour rentabiliser l’investissement financier des actionnaires. En conséquence, le Conseil d’Administration de la société joue un rôle disciplinaire au sein de l’entreprise. Il est orienté sur la défense des intérêts des actionnaires et punit les membres de l’entreprise qui se détournent de cette mission.
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Effets de ce type de gouvernance
De la gouvernance « shareholder », plusieurs éléments ressortent et sont soit positifs soit négatifs. Tout d’abord, l’entreprise fait face à un détournement de l’intérêt des mandataires. En effet, puisque ces derniers ne sont là que pour une courte période, ils priorisent leur propre profit plutôt que celui de l’entreprise. Ainsi, les stratégies de fonctionnement adoptées par les membres sont parfois mauvaises et défavorables pour la société sur le long terme. Les agents engagés cherchent dans les activités mises en œuvre un moyen de se faire des bénéfices personnels.
Ensuite, les entreprises déboursent leurs fonds dans un grand nombre de dépenses qui auraient pu être évitées. En fait, pour contrôler les membres et s’assurer de l’atteinte réelle de leurs objectifs, les actionnaires investissent dans des mécanismes de contrôle. Il peut s’agir des audits par exemple ou de la mise en place d’organes de surveillance. Effectivement, cela permet de faire avancer les activités comme ils le souhaitent, mais cela constitue quand même un grand investissement.
Enfin, la gouvernance « shareholder » permet de maximiser les revenus et les profits de l’entreprise. La performance d’une société qui utilise ce mode de gestion est évaluée à partir de sa valeur boursière. Cependant, le marché influence beaucoup les stratégies de l’entreprise et les risques auxquels elle fait face.
La gouvernance partenariale ou stakeholder
Contrairement au mode de gestion précédemment développé, la gouvernance partenariale couvre un plus grand nombre d’acteurs. Il fonctionne également selon certains principes définis. Mais ses effets sont plus acceptés par les membres de l’entreprise.
Les principes de la gouvernance « stakeholder »
La gouvernance partenariale prône le principe de la « production en équipe ». En conséquence, elle tient compte des objectifs de toutes les parties prenantes de la structure, des actionnaires aux salariés. Le Conseil d’Administration des entreprises concernées offre donc une défense élargie à tous les membres et acteurs de l’entreprise. Il protège tous les membres de manière impartiale, car ce mode de gouvernance reconnaît la participation de tous les membres.
En effet, la gouvernance stakeholder considère que tous les membres ont contribué d’une manière ou d’une autre à l’évolution de la société. En plus, elle tient compte du fait que la valeur de certaines contributions, telles que l’investissement humain, est difficilement remboursable. De ce fait, elle œuvre pour protéger les intérêts de tous les membres internes ainsi que des parties prenantes externes. Pour ce type de gouvernance, la performance de l’entreprise est évaluée en fonction de la « valeur partenariale ».
Effets de ce modèle de gouvernance
L’effet observé sur l’entreprise qui utilise ce modèle de fonctionnement est la reconnaissance de la valeur de chaque membre. En effet, les parties collaborent comme des coéquipiers et non comme des serviteurs pour un souverain. Les résultats observés sont effectivement plus gratifiants et plus satisfaisants puisque chacun obtient ce qu’il veut pour atteindre ses objectifs. Les parties reconnaissent leur complémentarité et s’en servent pour évoluer.
Le Conseil d’Administration reste neutre en toute chose, même si cela n’empêche pas d’instaurer des organes de surveillance. Il limite les conflits d’intérêt et vote des stratégies qui sont bénéfiques pour l’ensemble des membres de la société. En tant que coordinateur, le Conseil d’Administration s’assure que chaque membre ressent les bénéfices liés à l’effort qu’il consentit.